Le calcium est un minéral important en physiologie humaine. En dehors du métabolisme osseux, ce cation est impliqué dans de nombreuses fonctions : couplage excitation-contraction musculaire, automatisme cardiaque, transmission nerveuse, sécrétions hormonales, croissance et division cellulaire, intégrité des membranes cellulaires, certaines réactions enzymatiques calcium-dépendantes, notamment celles impliquées dans la coagulation sanguine…

Les lipides doivent représenter 45 à 50 % de l’énergie apportée par le lait maternel ou les formules infantiles. Ils participent tant par leur rôle structurel que par leur apport énergétique au développement et à la croissance de l’enfant.

Le zinc joue un rôle tant structurel que fonctionnel. Sa participation dans l’immunité est bien établie et des études chez l’animal ont mis en évidence une action au cours du développement cérébral.

Entre 1 et 3 ans, l’enfant découvre de plus en plus d’aliments, de saveurs et de textures. Mais il est trop jeune pour avoir une alimentation identique à celle des adultes. En particulier, ses apports lactés doivent encore être importants.

Le lait (maternel ou infantile) est le seul aliment consommé durant les premiers mois de vie. Il reste primordial après la diversification alimentaire et jusqu’à l’âge de 3 ans. Le lait maternel ou, lorsque l’enfant ne peut être allaité, les préparations pour nourrissons, puis les laits de suite et laits de croissance apportent les nutriments nécessaires à sa croissance et à son développement psychomoteur : de l’énergie, des acides gras essentiels, des minéraux et oligoéléments, des vitamines…

Les protéines sont nécessaires à la croissance du jeune enfant, mais en quantités bien contrôlées car le nourrisson et l’enfant en bas âge ont des capacités métaboliques encore limitées et des besoins nutritionnels spécifiques. Pourtant, à partir de la diversification alimentaire, l’erreur la plus fréquemment observée est un excès d’apport en protéines lié à un passage trop rapide à l’alimentation des plus grands, tant en terme de qualité que de quantités.

Dans un éditorial des Archives de Pédiatrie (1), les experts du Comité de nutrition de la Société Française de Pédiatrie font le point sur le choix des apports en lait chez les enfants de 1 à 3 ans. Quelle est leur analyse et quelles sont leurs conclusions ?

Entre 6 et 12 mois, la croissance du nourrisson est rapide (en moyenne 11 g/j et 2 cm/mois). Il apprend à se tenir assis et debout, à marcher avec une aide ou seul, à tenir une cuillère et la porter à la bouche, à dire ses premiers mots… Son alimentation commence à être diversifiée, avec l’introduction des premiers aliments solides. Le lait demeure la base de l’alimentation de l’enfant (poursuite de l’allaitement maternel ou lait de suite) pour couvrir notamment ses besoins en calcium, fer et autres minéraux, en vitamines, en acides gras essentiels… Dans ce 1er numéro, “Nutrition de l’Enfant” a choisi de se pencher sur la première étape clé du nourrisson de 6 à 12 mois, qui succède à l’alimentation lactée exclusive.